Gousses couleur charbon, texture fondante, ce condiment prisé des chefs aurait même des vertus thérapeutiques.
Quel est cet étrange condiment noir que l’on croise de plus en plus dans nos assiettes ? Quelques-uns supputent qu’il s’agit d’une nouvelle variété d’ail (il existe bien un Allium nigrum, mais cette variété d’alliacée à grosses feuilles n’a rien à voir) Certains affirment que c’est une tradition coréenne, d’autres qu’il doit être confit dans de l’eau de mer pure, qu’il est fermenté dans de la boue jaune ou dans de vieux pots d’argile, qu’il possède des propriétés médicinales uniques…
Sous une pelure sèche couleur café, ses gousses sont couleur charbon brillant, d’une texture fondante, souple sous le doigt, délicate au couteau. En bouche, une surprenante douceur, légèrement acidulée et sucrée comme du vinaigre balsamique, goûts de prune confite, café, chocolat, un brin réglisse et beaucoup d’umami, cette « cinquième saveur » qui rehausse les goûts. Inconnu au bataillon culinaire occidental il y a moins de dix ans, l’ail noir éveille l’intérêt des chefs, gastronomes et autres foodistas en perpétuelle quête de nouveauté.